Perfusions d’artémisinine

PERFUSIONS_D’ARTÉMISININE-Centre_dhyperthermie_à_Hanovre

La substance active artémisinine est une substance végétale secondaire présente dans les feuilles et les fleurs de l’armoise annuelle (Artemisia annua). L’artémisinine est utilisée dans le monde entier pour traiter le paludisme. La pharmacologue chinoise Youyou Tu a découvert que l’artémisinine inhibe la croissance des plasmodies qui causent le paludisme. En 2015, elle a reçu le prix Nobel de médecine pour ses recherches.

Les recherches des dernières décennies ont démontré que l’artémisinine pouvait également être efficace dans un certain nombre de cancers, en particulier dans le bas-ventre (ovaires, utérus, prostate). Certains organites cellulaires, les lysosomes et le fer lysosomal qu’ils contiennent jouent un rôle central à cet égard. Les lysosomes sont normalement responsables de la dégradation des composants cellulaires dont la cellule n’a plus besoin. Avec l’artésunate, le fer réagit dans les lysosomes. Cela produit entre autres des radicaux libres d’oxygène. Les radicaux sont extrêmement réactifs et oxydent certains composants des lysosomes. Ces changements déclenchent une cascade de signalisation qui déclenche la mort cellulaire programmée dans les mitochondries.

L’artésunate peut bloquer le processus d’autophagie: ce dernier (c’est-à-dire la dégradation des composants cellulaires) favorise la survie des cellules cancéreuses en leur permettant d’introduire dans les lysosomes des composants cellulaires qui ne sont plus nécessaires et de les y recycler. L’artésunate peut également empêcher les cellules cancéreuses de se multiplier davantage.

Outre sa grande efficacité, l’Artesiminine présente de nombreux avantages : il est sélectif, il est toxique pour les cellules cancéreuses, et il n’a presque aucun effet sur les cellules normales. Les cellules cancéreuses résistantes aux médicaments cytostatiques réagissent également ou sont tuées.

Nos médecins et thérapeutes du Centre d’hyperthermie de Hanovre utilisent l’artémisinine comme complément à la thérapie biologique du cancer. Trois à six milligrammes d’artémisinine par kilogramme de poids corporel sont administrés au patient par perfusion. Le traitement est intégré dans un concept thérapeutique adapté à chaque patient.