Perfusions de curcumine

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Le curcuma (Curcuma longa) est une épice riche en polyphénols non-flavonoïdes et des curcuminoïdes, contenus dans la curcumine. Originaire d’Asie, le « Curcuma longa » pousse aujourd’hui dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales et est utilisé comme remède en médecine ayurvédique principalement en raison de ses propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et antiseptiques.

La curcumine stimule l’écoulement de la bile, et est traditionnellement utilisée pour lutter contre les troubles de la digestion des graisses et du métabolisme du foie. De plus, son fort effet détoxifiant et anti-inflammatoire a été prouvé. Au cours des dernières années, cette plante a été de plus en plus un centre d’intérêt de la recherche oncologique et de nombreuses études ont prouvé son effet inhibiteur sur le cancer.

En Inde, le curcuma a toujours fait partie de l’alimentation et de nombreux experts attribuent à la curcumine le fait que l’incidence du cancer du sein, de la prostate, du côlon et du poumon est dix fois plus faible qu’aux États-Unis. La Société allemande d’oncologie ainsi que celles d’Autriche et des États-Unis préconisent l’utilisation de la curcumine comme accompagnement thérapeutique.

Dans une étude menée sur des patients à risque, atteints de lésions précancéreuses, on a vu qu’une prise de 1 g à 8 g de curcumine par jour pendant 3 mois a permis de faire régresser les lésions.

Une autre étude sur les polypes intestinaux, a montré que 1.5 g de curcumine par jour, associée à 20 mg de quercétine, a permis de réduire la taille et le nombre de polypes intestinaux sur des patients atteints de polypose familiale.

Pourquoi la curcumine en perfusion

​Les études ont mis en évidence la faible biodisponibilité de la curcumine si elle est administrée par voie orale : peu absorbée par les intestins et rapidement éliminée par le foie. Par conséquent, on recourt à la perfusion pour avoir une concentration intra-tumorale suffisante.

Au Centre d’hyperthermie à Hanovre, les perfusions de curcumine sont utilisées comme complément important dans la thérapie biologique du cancer. Les perfusions permettent d’introduire des doses élevées de curcumine directement dans l’organisme et d’obtenir ainsi un effet thérapeutique considérablement plus élevé qu’avec une administration orale. Toutefois, les perfusions de curcumine ne doivent être effectuées que sous la supervision d’un thérapeute expérimenté, dans le cadre d’un concept thérapeutique holistique, personnalisé et comprenant des diagnostics de laboratoire bien fondés.

Le curcuma a montré aussi une amélioration de l’efficacité des traitements de chimiothérapie, spécifiquement à base de méthotrexate, à base de taxane, à base de gemcitabine et à base de platine. De ce fait, on recommande la combinaison du curcuma avec l’lPT (avec faible dose de chimio).

​Elle agit contre le cancer par différents mécanismes : elle stimule le système immunitaire et en tant que facteur de transcription, inhibe le développement et la propagation des métastases (prolifération) au niveau génétique. La curcumine active les gènes responsables de l’apoptose (mort cellulaire) et a des effets anti-angiogéniques, empêchant ainsi le développement des vaisseaux sanguins dans les tissus tumoraux.

Une étude publiée en 2008 dans la revue scientifique Cancer Prevention Research a montré l’action inhibante sur la motilité des cellules du cancer du sein, et donc sur leur propagation.

Deux études sur l’effet de la curcumine sur le cancer du pancréas et du poumon, menées en 2009 et publiées dans la revue scientifique Molecular Pharmacology, ont observé que la curcumine inhibe la croissance des cellules cancéreuses du pancréas et du poumon.

Un test in vivo a été fait par les chercheurs du centre de cancérologie de l’université du Michigan aux États-Unis, en mettant de la curcumine dans une culture de cellules cancéreuses, le nombre de cellules souches a diminué.

La curcumine agit contre les cellules cancéreuses de 7 façons:

  • Inhibe la prolifération des cellules tumorales
  • Inhibe la synthèse d’une protéine considérée comme essentielle pour la formation des tumeurs
  • Favorise la fabrication d’enzymes qui aident le corps à se débarrasser des cellules cancéreuses
  • Diminue l’inflammation en désactivant la protéine NF-kB
  • Affaiblit les membranes cellulaires des cellules cancéreuses, les rend plus perméables et donc plus vulnérables vis-à-vis du système immunitaire
  • Inhibe la transformation de cellules normales en cellules de cancéreuses
  • Empêche le développement des vaisseaux sanguins nourrissant la tumeur